Belle du soir

Londres, 1870. Jocelyn Tolliver hérite du bordel de luxe de sa mère. Elle y rencontre Alex Randall et en tombe amoureuse. Tout se complique lorsqu'une prostituée est assassinée.

Le postulat de départ est intrigant et original : l'histoire d'amour entre la tenancière d'une maison close, Jocelyn, et un jeune homme issu de la bourgeoisie, Alex, dans le Londres du 19ème siècle. Ils se sont déjà rencontrés lorsque le livre commence, et depuis ce jour, Alex est obsédé par la jeune femme, qui le lui rend bien. Aussi, quand il se décide à lui faire une offre, qui implique qu'elle l'accueille dans son lit contre une jolie somme d'argent, elle accepte sans trop hésiter. Dès lors, on assiste à leurs ébats passionnés, auxquels des sentiments amoureux ne tardent pas à se mêler.

Si l'idée est intéressante et prometteuse, malheureusement, le tout tombe un peu à plat. La faute à un manque de crédibilité et d'enjeux. Les quelques barrières sont bien facilement détruites, et même l'assassin qui rôde dans l'ombre n'inquiète pas vraiment. Ce dernier peine à intéresser, malgré quelques fausses pistes bien trouvées. La maison close de Jocelyn tient plus de l'internat pour jeunes filles qu'autre chose, et malgré un tueur en série qui s'en prend aux prostituées, ces femmes ont plutôt l'air de vivre au pays des Bisounours, ce qui n'est pas très crédible. D'une façon générale, les personnages sont un peu creux, comme l'intrigue. Cependant, les scènes coquines sont bien écrites et font leur office.

S'il ne passionne pas vraiment, ce roman n'est pas mauvais et il se lit assez vite.