Deuxième chronique du règne de Nicolas 1er

C’est parce que nous sommes nombreux à souffrir de votre règne, Sire, que j’ai entrepris de le raconter, afin qu’en demeurent les péripéties et, oserais-je le dire, une manière de trace. La plume m’en tremble entre les doigts, mais Votre Compulsive Grandeur doit comprendre que, selon les lois de la nature et celles de la politique, la pluie succède au beau temps. Voici venue pour Votre Omnipotence la saison des orages. P.R

L'avis de Domino

Dans cette deuxième chronique qui court de la fin 2007 à l’été 2008, à la lumière crue de la réalité l’illusion se fracasse et le rire se fait de plus en plus grinçant.
On retrouve ce qui a tant plu dans la précédente chronique, des portraits au vitriol qui, en quelques lignes assassines, font exploser des ego surdimensionnés. L’épisode grand-guignolesque de la visite de Kadhafi, la cacophonie gouvernementale ou encore la romance Nicolas/Carla digne du pire Azur de la collection Harlequin (Le Président et la top-model, amours au sommet…), reprennent vie sous la plume mordante de Patrick Rambaud. Cependant, sous le rire on sent poindre le désespoir et le vent de la révolte. De libérateur, le rire devient une bouée à laquelle il convient de se raccrocher dans le naufrage qu’est devenue la vie politique française. Car Patrick Rambaud n’épargne personne, ni à droite, ni à gauche, soulignant cruellement la vacuité du discours des uns et des autres.

La première chronique était férocement drôle, la deuxième voit surgir le désespoir et assume une vision plus sombre, mais toujours dans une écriture jubilatoire et un style impeccable, alors que nous réserve la troisième ? Les plus impatients se précipiteront sur le volume qui vient de paraître chez Grasset et Fasquelle, les autres devront attendre sa publication en Livre de Poche.