Les aventurières du Sinaï

La découverte par deux intrépides voyageuses d’évangiles que l’on croyait jusque-là perdus…

Cette histoire vraie, délicieusement romanesque et capitale pour l’histoire biblique, commence en 1848 dans un petit village écossais, par la naissance de sœurs jumelles : Agnès et Margareth Smith.
À vingt ans, devenues orphelines, elles parlent déjà l’allemand, le français et l’italien. À la tête d’une petite fortune héritée d’oncles d’Amérique, elles commencent à se passionner pour les études bibliques – très en vogue à l’époque – et apprennent successivement, le grec, l’hébreu, un peu d’arabe et le syriaque ancien. C’est à l’occasion d’un de leurs voyages dans le désert du Sinaï, à la tête d’une caravane et dans des conditions très aventurières, qu’elles vont découvrir sous la bibliothèque du monastère de Sainte-Catherine – le plus ancien monastère chrétien habité depuis le VIe siècle – un extraordinaire palimpseste qui va se révéler une des plus anciennes copies des évangiles écrites en syriaque au cours du IIe siècle.
Cette fabuleuse découverte va évidemment provoquer de vifs débats et polémiques d’autant que dans l’Evangile de Marc rien ne fait allusion à la résurrection du Christ et que Joseph apparaît comme le vrai père de Jésus… Cambridge devient le cœur d’une de ces tonitruantes querelles d’érudits typiques de l’époque. Agnès et Margareth tiennent bon à une époque où l’université n’accorde aucun diplôme aux femmes… Elles vont continuer leurs recherches, développer leurs publications, poursuivre leurs voyages et contribuer encore à une autre découverte exceptionnelle au Caire. Aujourd’hui encore, bien que leur histoire soit oubliée, leurs deux portraits trônent dans la salle à manger du Westminster College de Cambridge qu’elles ont contribué à fonder.
Une merveilleuse aventure qui mêle aux voyages en terre sainte et à la genèse des textes sacrés, le destin de deux femmes hors du commun aussi fantaisistes qu’érudites.


Avis de MaLaYa

On nous raconte, à travers ce livre, l’histoire vraie des sœurs Smith, voyageant un peu partout comme bon leur semblait, peu importe si elles étaient des femmes. Pendant les 125 premières pages, on nous parle de leur enfance, de leur recherche d’un mari, et de leur vie quotidienne. Mis à part le prologue, on entend parler du mont Sinaï et des documents sacrés qu’au bout d’onze chapitres.

On dirais qu’il s’agit plus d’une biographie qu’autre chose. Il faut dire que je m’attendais à une histoire fictive, portant principalement sur les anciens textes bibliques, mais il n’en est rien, ce qui m’a assez déçu. C'est dommage parce que l'idée m'avais interpellée. Il y a beaucoup de longueurs non-utiles à la compréhension, l’action se fait amplement désirer et on se demande continuellement quand l’intrigue principale arrivera, parce que si on se fie au titre, il s’agit d’un récit sur les aventurières du Sinaï, or elles n’y sont pas présentes très souvent.

Tout au long du livre, les jumelles font des allers-retours dans les endroits où elles trouvent les vieux documents, elles essaient de les décrypter, de les photographier et les traduisent, mais c’est tout. Je m’attendais à plus de faits intéressants, à plus d’action, à plus tout simplement.

Un point positif, c’est qu’on y parle un peu de l’Égypte. Étant une grande fan du monde égyptien, il y avait quelques passages plus accrocheurs, mais ce n’était pas assez pour me faire aimer ce long récit de vie. Si vous êtes amateurs de biographie, il se peut que ce livre vous interpelle plus que moi, mais il ne faut pas s’attendre à beaucoup d’action.