Trois mètres au-dessus du ciel
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Votre appréciation du livre
Trois mètres au-dessus du ciel
Trois mètres au-dessus du ciel
de Federico Moccia
Traduction par Monique Baccelli
Éditions Gallimard Jeunesse
Collection Pôle fiction
Sortie le 4 octobre 2012
Format poche / 528 pages / Prix 8,65 €
Présentation de l'éditeur :
Jeunes et déchaînés, ils s'aiment jusqu'à décoller de terre, jusqu'à toucher le ciel. Plus que ça. Au moins... trois mètres au-dessus du ciel ! Mais il y a le lycée, les parents, la bande de copains qui dérape et franchit les limites...
À propos de l'auteur :
Federico Moccia est né à Rome en 1963. Il est scénariste pour le cinéma et auteur de séries télévisées. Trois mètres au-dessus du ciel est son premier roman.
À propos de l'auteur :
Federico Moccia est né à Rome en 1963. Il est scénariste pour le cinéma et auteur de séries télévisées. Trois mètres au-dessus du ciel est son premier roman.
Extrait :
- Spoiler:
- « Cathia a le plus beau cul d'Europe. » Le graffiti rouge resplendit dans toute son insolence sur une colonne du pont du corso di Francia.
Tout près, un aigle royal - sculptée il y a bien longtemps - a sûrement vu le coupable, mais elle ne parlera jamais. Juste en dessous, comme un aiglon protégé par les cruelles serres de marbre, il est assis. Cheveux courts, presque en brosse, coupés en dégradé sur la nuque comme ceux d'un marine, un blouson noir Levi's. Le col relevé, une Marlboro au bec, des Ray-Ban sur les yeux. Il joue les durs, même s'il n'en a pas besoin. Un magnifique sourire, mais il n'y a pas grand monde qui a eu la chance de l'apprécier.
Quelques voitures au bout du saut-de-mouton se sont arrêtées, menaçantes, au feu tricolore. Elles sont là, en rang comme pour une compétition, bien qu'elles soient toutes différentes. Une Fiat 500, une New Beatle, une Micra, une voiture américaine pas identifiable, une vieille Punto.
Dans une Mercedes 200, des doigts fins aux petits ongles rongés donnent une légère impulsion à un CD. Sortant des baffles latéraux Pioneer, la voix d'un groupe de rock prend brusquement vie.
La voiture repart en suivant le flot de la circulation. Elle, elle voudrait savoir « Where is the Love... ». Mais existe-t-il vraiment ? Ce dont elle est sûre, c'est qu'elle se passerait volontiers de sa soeur qui, à l'arrière de la voiture, répète avec insistance : « Mets Eros Ramazzotti, allez, je veux écouter Eros. »
L'avis de Rory :
Trois mètres au-dessus du ciel est un bestseller dont on peut être en droit d’attendre beaucoup. Décrit comme étant « le » livre culte de la jeunesse italienne, le roman a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques. Malheureusement, la magie n’opère pas totalement.
Tout d’abord, il faut se faire au style qui apparaît bien étrange, un peu trop familier, parfois maladroit. Cela peut être dû à la traduction ou au fait que le roman ait été écrit dans les années 90. Ce sont surtout les dialogues qui pâtissent de ce constat, car la narration réserve parfois d’agréables surprises.
Les personnages, quant à eux, ne sont pas des plus aimables, et c’est peu dire. L’héroïne, Babi, est une jeune fille plutôt ordinaire qui a les défauts des adolescentes des classes aisées. Le protagoniste masculin, Step, est un voyou... un vrai. Quelqu’un d’irrespectueux qui passe son temps à se battre et à laisser sa colère se déverser sur ses victimes jusqu’à les envoyer à l’hôpital. Il ne montre pas le moindre remords, ni la moindre remise en question. Ce côté de son caractère ne cesse de nous faire grincer des dents tout au long du roman, de mettre le lecteur hors de lui. On peut néanmoins leur trouver quelques qualités : Babi est courageuse (quand elle n’est pas téméraire) et accorde beaucoup de valeur à l’amitié, tandis que Step sait se montrer protecteur. Il ne l’est cependant qu’envers une poignée de personnes dont le nombre tient sur les doigts d’une main. Les autres, il n’en a rien à faire. Et lorsqu’il s’agit de Babi, ce caractère protecteur tourne à la possessivité.
Parmi les personnages secondaires, aucun ne remporte non plus les votes du public, mis à part peut-être Pallina, la meilleure amie de Babi ; les deux jeunes filles partagent une amitié touchante typique de l’adolescence. Côté voyou, Pollo, de qui Step est inséparable, est le pire de tous.
L’intrigue tourne principalement autour de la romance qui nait entre Babi et Step. On ne comprend pas bien ce que l’un trouve à l’autre, excepté qu’ils sont tous deux agréables à regarder. Ils ne partagent même pas de douleur personnelle similaire qui les rapprocherait. Babi passe de l’agacement à l’amour fou, ce qui laisse également dubitatif. Puisqu’il s’agit d’un amour adolescent, d’un premier émoi, on peut se dire qu’il est inutile de chercher la rationalité et il est probable que c’eut été l’intention de l’auteur. Quoi qu’il en soit, aux yeux du lecteur, Step n’a qu’une envie dans la majeure partie du roman : réussir à mettre Babi dans son lit. Ses gestes romantiques semblent se faire dans cette seule optique.
Le tout ne nous fait pas réellement ressentir les émotions que semble vouloir véhiculer le roman, mis à part à la fin, qui est réussie dans son atmosphère. Lire ce livre en le prenant comme une photographie de la jeunesse italienne des années 90 est intéressant, mais l’histoire de Babi et Step ne nous convainc pas assez.
Tout d’abord, il faut se faire au style qui apparaît bien étrange, un peu trop familier, parfois maladroit. Cela peut être dû à la traduction ou au fait que le roman ait été écrit dans les années 90. Ce sont surtout les dialogues qui pâtissent de ce constat, car la narration réserve parfois d’agréables surprises.
Les personnages, quant à eux, ne sont pas des plus aimables, et c’est peu dire. L’héroïne, Babi, est une jeune fille plutôt ordinaire qui a les défauts des adolescentes des classes aisées. Le protagoniste masculin, Step, est un voyou... un vrai. Quelqu’un d’irrespectueux qui passe son temps à se battre et à laisser sa colère se déverser sur ses victimes jusqu’à les envoyer à l’hôpital. Il ne montre pas le moindre remords, ni la moindre remise en question. Ce côté de son caractère ne cesse de nous faire grincer des dents tout au long du roman, de mettre le lecteur hors de lui. On peut néanmoins leur trouver quelques qualités : Babi est courageuse (quand elle n’est pas téméraire) et accorde beaucoup de valeur à l’amitié, tandis que Step sait se montrer protecteur. Il ne l’est cependant qu’envers une poignée de personnes dont le nombre tient sur les doigts d’une main. Les autres, il n’en a rien à faire. Et lorsqu’il s’agit de Babi, ce caractère protecteur tourne à la possessivité.
Parmi les personnages secondaires, aucun ne remporte non plus les votes du public, mis à part peut-être Pallina, la meilleure amie de Babi ; les deux jeunes filles partagent une amitié touchante typique de l’adolescence. Côté voyou, Pollo, de qui Step est inséparable, est le pire de tous.
L’intrigue tourne principalement autour de la romance qui nait entre Babi et Step. On ne comprend pas bien ce que l’un trouve à l’autre, excepté qu’ils sont tous deux agréables à regarder. Ils ne partagent même pas de douleur personnelle similaire qui les rapprocherait. Babi passe de l’agacement à l’amour fou, ce qui laisse également dubitatif. Puisqu’il s’agit d’un amour adolescent, d’un premier émoi, on peut se dire qu’il est inutile de chercher la rationalité et il est probable que c’eut été l’intention de l’auteur. Quoi qu’il en soit, aux yeux du lecteur, Step n’a qu’une envie dans la majeure partie du roman : réussir à mettre Babi dans son lit. Ses gestes romantiques semblent se faire dans cette seule optique.
Le tout ne nous fait pas réellement ressentir les émotions que semble vouloir véhiculer le roman, mis à part à la fin, qui est réussie dans son atmosphère. Lire ce livre en le prenant comme une photographie de la jeunesse italienne des années 90 est intéressant, mais l’histoire de Babi et Step ne nous convainc pas assez.
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