Les 100, Tome 2 : 21eme jour

Dans un futur relativement proche, l'Homme a rendu la surface de la Terre inhabitable. Seulement 318 personnes ont survécu, se trouvant dans les douze stations spatiales alors en orbite. Quelques générations après, l'espèce humaine compte désormais 4000 habitants, réunis sur le complexe spatiale, The Ark. Mais celui commence à se détériorer et met en péril la civilisation. Des mesures draconiennes ont été prises, la peine capitale et le contrôle de la population sont à l'ordre du jour, afin de liquider doucement et sans faire de vague, le surplus d'habitants. Les pénuries d'oxygène imminentes incitent les membres du Council (assemblée de représentants dirigée par un Chancelor élu par la population) à prendre une décision des plus dangereuses, voire draconienne: envoyer sur Terre une centaine de délinquants mineurs, retenus dans les prisons de the Ark afin de déterminer si la Terre est oui ou non redevenue habitable depuis leur départ, et tenter d'y refonder une société, dans un environnement bien différent de celui d'autrefois.

Au premier abord, j'ai été vraiment étonné du nombre de différences entre les deux supports. Certains personnages de la série ont été complètement inventés, et contrairement à cela, des personnages du livre ont disparu de l'adaptation, voire tués rapidement alors qu'ils ont un rôle "clé" dans le livre. La série avance bien plus rapidement. Elle est plus nerveuse, mature, violente. On en prend pleins les yeux.

L'écriture est très jeunesse, les pages se tournent donc rapidement. On passe d'un personnage à l'autre, sans s'éterniser dans des chapitres interminables. Ceux ci auraient justement pu être approfondi plus longuement, que se soit sur les descriptions que sur les émotions des personnages. On reste assez en surface, sans vraiment gratter les couches pourtant épaisses (étant donné les événements) caractérisant chacun des protagonistes.

Pourtant certains choses m'ont vraiment séduite, un peu comme dans la série: la relation entre Bellamy et Octavia notamment, prenant la première position. Les flash back nous relatent les stratègemes que toute la famille se devait d'employer afin de garder l'existence d'O secrète. Même si cela aurait pu être plus approfondi (comme dit précédemment) on comprend et ressent rapidement ce qu'à du endurer la petite fille qui a du grandir trop vite, sans enfance, pour simplement avoir le droit de vivre. On ne peut donc que comprendre l'obsession de Bellamy à toujours la secourir, à ne jamais rester loin d'elle, toujours veiller à ce que sa sœur ne manque de rien. Dans le livre, Octavia est bien plus jeune, naïve et réservée que dans la série. Elle n'est qu'une jeune fille de 14 ans, qui n'a connu que son placard puis le foyer, débarquant dans un lieu inconnu rempli de personnes bien plus dangereuses et déterminée qu'elle. Bellamy est égal à lui même.  Un jeune baroudeur, indépendant, débrouillard, et obnubilé par la sécurité de sa soeur. Et un peu par Clarke...

Concernant les personnages existants/ressemblants à ceux de la série, Clarke est pour le moment bien moins horripilante que celle de la série. Il faut dire qu'il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome, plus occupés qu'ils sont à s'installer. Donc elle n'a pas trop eu le temps de prendre des décisions et se déclarer grande chef suprême des 100. Elle n'est pour le moment que la jeune infirmière assignée à soigner les blessés du crash. Dont sa meilleure amie
Wells, quant à lui, est bien plus important et présent que celui de la série. Graham est un semblant de Murphy.
Mais là où dans la série, des "petits chefs" commencent à vouloir prendre très rapidement le contrôle, quitte à créer des clans et des distorsions au sein des 100, le livre nous montre plus des jeunes s'organisant pour survivre.

J'ai également beaucoup aimé les personnages de Glass et Luke, restés sur la station, permettent de mieux comprendre la vie et les lois imposées pour ces survivants. On ressent bien plus le système de classe sociale, divisées en 3 parties distinctes sur la station. Forcément, nous avons droit à une histoire à la Roméo et Juliette, elle issue de Phoenix, la classe des plus riches, lui de Walden, une caste d'ouvriers. Un amour impossible étant donné leur rang respectif. Mais je me suis prise à ressentir de l'affection pour Glass, prête à se sacrifier pour son amour pour Luke. J'aurai bien aimé avoir cela sur mon écran. Mais les scénaristes ont préféré se référer aux scientifiques de l'arc (notamment Abby et Marcus) pour nous ramener sur l'Arc.

Bref, les pages se tournent avec un sentiment de frustration. On souhaite en savoir plus, à approfondir les émotions et les événements. On ferme le livre avec un gout de trop peu. J'essayerai de lire le deuxième tome, puisque d'après ce que j'ai pu entendre, il semble être un peu plus approfondi.