Famille de Warenne - Régences, tome 1 : L'Héritière de Rosewood

Amérique, Irlande et Angleterre, 1812.
A la mort de ses parents, Virginia Hugues apprend avec consternation que son oncle, établi à Londres, compte vendre Rosewood, la plantation de tabac familiale située en Virginie. Bouleversée, la jeune fille se révolte. Bien sûr, la propriété, incendiée pendant la guerre de Sécession, n'est plus qu'une ruine, mais elle reste la maison de son enfance, le berceau de ses souvenirs... Aussitôt, elle embarque pour l'Angleterre avec l'espoir de convaincre son oncle de renoncer à son projet et de lui prêter l'argent nécessaire à la restauration de la demeure.
Mais son navire est attaqué par un bandit des mers, le redoutable corsaire irlandais Devlin 0'Neill. Un homme aussi séduisant qu'implacable qui lui apprend bientôt que, loin d'être dû au hasard, son enlèvement fait d'elle l'instrument d'une vengeance depuis longtemps préparée...

L'avis de Lila :

Virginia est une jeune Américaine au caractère franc et entier, dont le tempérament et l'éducation tranchent radicalement avec ce qu'on attend habituellement d'une femme issue de la bonne société. Lorsque sa propriété de Rosewood est mise en vente par un oncle inconnu vivant en Angleterre, elle décide de le rejoindre dans l'espoir de lui faire changer d'avis.

De son côté, le ténébreux Devlin O'Neill est un capitaine respecté de la marine anglaise, pour qui l'amour et les sentiments ne présentent aucun intérêt. Obsédé par ses désirs de vengeance, il décide d'enlever Virginia afin de la rançonner après avoir découvert qu'elle était la nièce de son ennemi. Habitué à susciter la crainte, le désir ou le respect (parfois les trois à la fois), Devlin se retrouve bien désarmé face à une Virginia qui ne compte pas se laisser faire et qui n'hésite pas à le remettre en place lorsqu'elle l'estime nécessaire.

La relation entre ces deux êtres diamétralement opposés, mais pourtant si semblables, va donner lieu à une histoire d'amour très bien écrite et vraiment addictive. Si l'on devine aisément la fin du roman juste en lisant le synopsis, il n'en reste pas moins 633 pages de voyages, de rebondissements et de surprises pour l'atteindre. Virginia a une personnalité attachante, même si, n'ayant pas l'habitude des romances historiques, j'ai été un peu agacée de la voir systématiquement pousser un cri lorsqu'elle était embrassée ou pleurer à chaque orgasme. J'ai mis ça sur le compte du décalage culturel.

Devlin, de son côté, est présenté avec des défauts et des blessures. Souvent les auteures nous présentent des héros durs, froids et qui se comportent mal, pour finalement laisser très vite place à un espèce de prince charmant au rabais qui n'attendaient que les yeux énamourés de l'héroïne pour se transformer en gentil toutou à sa mémère. Ici, Devlin n'est pas tendre, loin de là, et il va en falloir des pages pour que Virginia réussisse à l'adoucir un peu. C'est un détail que j'ai vraiment apprécié.

Brenda Joyce possède un talent certain pour accrocher le lecteur et j'ai vraiment adoré ce roman qui est pour moi une très agréable surprise. Je le recommande chaudement à toutes les amoureuses du genre.