Basse-Fosse , Tome 1 : Le baiser du rasoir

Présentation de l'éditeur

Bienvenue à Basse-Fosse. Les rues résonnent des cris des poissonnières et des hurlements des marchands dévalisés. Ici, quand quelqu'un disparaît, on ne le retrouve jamais. Prévôt est un ancien soldat au passé sanglant qui a le don de s'attirer des ennuis. Quand des enfants étrangement mutilés sont découverts en ville, c est bien plus que des ennuis qui attendent Prévôt. Car il est le seul à pouvoir arrêter l'assassin. À condition que ce dernier ne l'arrête pas en premier...





Avis d'Asmodée

Périlleuse et trépidante, que l'intrigue de ce premier tome de la série Basse-Fosse. Le Baiser du rasoir parvient à happer le lecteur dès les premières pages pour l'immerger dans les dédales d'une ville haute en couleurs, sordide par nombre d'aspects, mais qui n'en oublie pas cependant de conserver une certaine humanité. Basse-Fosse se présente comme un environnement urbain façonné dans le plus pur esprit du genre fantasy. La cité se voit découpée en quartiers populaires ou glauques, parfois plus cossus, qui vont servir de terrain de chasse au personnage de Prévôt, le narrateur. Ce dernier est l'archétype parfait de l'antihéros entraîné dans une sale affaire matinée d'action et d'enquête. Une descente aux enfers qui s'inscrit dans la tradition des polars, avec cependant une grande dose d'originalité.

Les aventures de ce bourlingueur déchu, ancien soldat puis agent au service de la Couronne, nous amènent à découvrir un homme bourru qui n'en respecte pas moins certaines règles et principes. Aujourd'hui réduit au simple rang de revendeur de drogues qui trempe dans diverses magouilles, l'histoire contraint notre héros à côtoyer une galerie de protagonistes douteux et patibulaires, aussi bien de pauvre condition qu'issus de la noblesse. Qui est Prévôt ? Comment ce vétéran est-il devenu un pareil marginal ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles va répondre le roman de Daniel Polansky, en parallèle à l'intrigue principale.

On se trouve ici en présence d'une œuvre écrite de main de maître par un auteur inspiré. Avec Le Baiser du rasoir, la plume de Polansky crée de toutes pièces un univers dense comportant sa propre géographie, un passé historique, un vocabulaire… Le récit se veut sombre, pessimiste. Prévôt constitue à lui seul un personnage attachant, bien qu'ambigu et non exempt de démons intérieurs. Il est entouré par un petit cercle de personnages secondaires tel qu'Adolphus, un tavernier au grand cœur, de l'épouse de celui-ci, et de Pinson, un garçon des rues qui souhaite entrer à son service. Côté cœur, Célia, une apprentie mage, ne laisse pas le fin limier indifférent. Mais dans la vie de Prévôt, la simplicité ne semble décidément pas de mise...

Les dialogues du roman sont vivants et pêchus, plein d'esprit, donc forcément savoureux. L'une des grandes prouesses de Polansky est de rendre crédible un univers imaginaire, par le prisme de Prévôt. La mission confiée à ce dernier le lance sur les traces d'un mystérieux tueur d'enfants. Une enquête qui s'avère haletante et riche en rebondissements jusque dans les dernières pages. L'ennui n'a ici aucunement sa place. Coupe-jarrets, créatures surgies du néant, magie, duels… la suspicion et le danger arborent les visages les plus inattendus. On tourne avec regret la dernière page de ce premier tome de Basse-Fosse, avec pour perspective une terrible attente pour connaître la suite. Preuve que Le Baiser du rasoir est un digne représentant du roman fantasy.

J'adore la couv' ! Et le résumé à l'air sympa mais j'attendrais des avis, ça sonne trop thriller pour que je me jette dessus XD

L'histoire a l'air assez lugubre mais ça me plaît bien, pourquoi pas!

La couv est superbe !!
Le résumé me plaît, mais j'ai un peu de mal quand il s'agit d'enfants... à voir.

La couverture est vraiment magnifique et je suis curieuse moi aussi de connaître les premiers avis!

Je viens de le terminer en SP pour PTB...
J'adooooooooooooooooooorrrrrrrrrrrrrrrrrreeeeeeee
Le narrateur est exceptionnel, il n'y a pas un paragraphe sans une réplique culte !
L'auteur a su créer un univers très sombre dans lequel se fond parfaitement notre personnage.
A lire d'urgence ! C'est ce que j'ai lu de mieux en Fantasy !

Je n'aime pas trop la fantasy, mais le résumé me donne envie. J'attends de lire ta CR du coup.

J'ai beaucoup de mal à la rédiger, je réfléchis beaucoup pour ne rien oublier :/

Il m'intéresse aussi ce livre ! Je ne lis pas trop ce genre d'habitude mais là il à l'air pas mal ! J'attends plus d'avis pour me décider, 20€ je ne tente pas sans avis lol

Je suis dessus, je m'arrache les cheveux pour tout dire \o/
Je suis sur le c**, ce livre est excellent.
Pour tester avant d'acheter, attrapez-le dans un rayonnage par chez vous et lisez seulement la première page... Tout le livre est comme ça

Déjà qu'il me faisait de l'oeil celui là XD

Je vous préviens, les filles !
L'auteur est dans ma ligne de mire, c'est mon futur mari

Une histoire hors norme pour un personnage à double tranchant !

Un roman tout bonnement exceptionnel ! Pour une fois, j’aurais presque envie de me limiter à ce commentaire peu révélateur, qui se suffit pourtant à lui-même. Comme je doute que cela fasse l’affaire – et que je suis très volubile quand j’aime -, je vais vous donner un autre indice. Comment ai-je lu ce roman ? C’est très rare que je fasse traîner les choses comme je l’ai fait avec Le Baiser du Rasoir. Je ne voulais pas le finir, je voulais le déguster. Mais voilà, l’addiction l’a emporté cette nuit, une nuit qui fut considérablement écourtée.
Le leitmotiv dans ce roman, c’est assurément l’originalité. Daniel Polansky nous offre un livre à la croisée des genres, en développant une intrigue digne des polars les plus noirs dans un univers de fantasy savamment construit. Je disais donc : du lourd, du très lourd... Ajouté à cela un personnage dur, réaliste, aux pensées et répliques teintées d’un humour noir totalement addictif, et vous obtenez le meilleur bouquin que j’ai lu depuis pas mal de temps.
Le narrateur – dans la tête duquel je serais bien restée plus longtemps – se nomme Prévôt. À première vue, c’est un dealer accro à sa propre came, qui s’est taillé une solide réputation à coups de violence et de sang, qu’il se fait un devoir d’entretenir dans la jungle de Basse-Fosse, où la loi du crime est la seule en vigueur. Mais Prévôt est plus que cela. C’est un homme complexe, qu’on ne peut définitivement pas mettre dans une case. Et c’est tant mieux ! Il est imparfait, mais au fil du livre, lorsque des épisodes de sa vie nous sont révélés, on parvient à comprendre en partie le puzzle de sa personnalité. En partie seulement car beaucoup de choses sont volontairement passées sous silence. Ce personnage à lui seul est une source inépuisable d’interrogations, tant il semble avoir eu plusieurs vies en une seule, ce qui laisse présager une exploration plus approfondie de sa mémoire dans les prochains tomes.
La ville de Basse-Fosse et ses habitants sont très bien exploités. L’action se déroule dans un cadre assez restreint, mêlant convivialité et glauque. Ici pas de voyage épique dans des contrées lointaines, on reste à Basse-Fosse, un lieu dangereux où « Celle qui Attend Derrière Toute Chose » peut vous faucher à chaque coin de rue. L’auteur semble avoir étiré les frontières de cet endroit dont on ne voit pas la fin, puisque là où un quartier s’arrête, un autre commence pour marquer le règne d’un nouveau clan. Toutes les races créées sont très crédibles, de même que le vocabulaire inventé pour qualifier les talents magiques et les marchandises écoulées par des individus comme Prévôt. Mention spéciale au « souffle de farfadet ».
À Basse-Fosse, on a plus d’ennemis que d’amis, et malheureusement, la ligne entre ces deux groupes n’est pas imperméable. Avoir des amis, c’est risqué, ils peuvent se faire tuer à cause de vos faux pas et vice versa. Être l’ami de Prévôt, ce n’est pas de tout repos, étant donné qu’il est un aimant à ennuis, sa langue bien pendue contribuant à renforcer ce magnétisme naturel. J’ai adoré chaque personnage qui gravite autour de lui, même ceux qui ne font que de brèves apparitions. J’avoue avoir mes préférés : Adolphus, Pinson et Le Vieux. Adolphus est le copropriétaire d’un bar Le comte qui titube (un nom parmi tant d’autres !), ami de longue date de Prévôt avec qui il a combattu. Notre narrateur a une façon désopilante, touchante par moments de décrypter son compagnon. Pinson est un orphelin des rues qui s’impose dans le sillage de Prévôt dans le but d’être son apprenti. Les dialogues entre eux sont fabuleux, Prévôt se reconnaissant dans les yeux de cet arrogant petit homme. Pour finir, Le Vieux, comme l’appelle notre dévoué, est un monstre humain ayant revêtu les éperons de la loi... Prévôt n’a pas peur de grand monde ni de grand-chose, pourtant, son ancien patron le fait frémir.
Pour terminer et sans trop en dire, sachez que l’enquête mettra inexorablement vos nerfs et votre sensibilité à rude épreuve. Nous n’avons pas l’expérience de Prévôt, sa faculté à cloisonner son humanité, une part de lui en sourdine depuis trop longtemps. Il rend cette investigation plus supportable en détournant l’attention du lecteur des cadavres d’enfants pour la reporter vers les rouages de son esprit de déduction, pas si rouillés que ça, quoique... L’auteur sème des indices quant à l’identité du coupable, je vous laisse les relever et supposer... À vos marques, prêts, lisez !

Beaucoup de questions restent en suspens à la fin de ce tome. Elles tournent toutes autour des pans non dévoilés de cette histoire. Saurons-nous tout de la vie de Prévôt ? Pinson aura-t-il l’avenir prometteur qu’on lui prédit ? Qu’y a-t-il au-delà des frontières de Basse-Fosse ? Comment fonctionne exactement la royauté vue d’en haut ?

J’ai fait plusieurs choses folles après avoir terminé ce livre.
1/ J’ai passé une heure sur le net à chercher toutes les informations possibles sur la/les suite(s).
Résultat : Daniel ignore combien de tomes il y aura dans la série Basse-Fosse, on sait seulement que le tome 2 est en cours de finalisation !
2/ J’ai joué les stalkeuses sur facebook pour féliciter l’auteur.
3/ J’ai fait violence à mon anglais pour ça.

@Bragelonne : Si vous me dites que Daniel Polansky vient aux Imaginales cette année, je sens que je vais vraiment essayer de me suicider par l’ouverture réduite de mes fenêtres montréalaises !

Ta CR est géniale, ce livre a l'air vraiment top ! Me le faut !

Merci Arden, ce livre me tentais déjà avant mais aprés avoir lu ton avis , je fonce ! Samedi je vais à la fnac !
Je lis de plus en plus de Fantasy et je dois dire que j'aime vraiment, je viens de finir la trilogie des anges de la nuit de Brent Weeks et j'avais envie d'enchainer avec un autre roman de fantasy, ça y est je sais quel serat le prochain

Même si je l'ai trouvé globalement sympathique, je suis quand même assez déçue. Alors j'avais peut-être trop envie de le lire et du coup j'en attendais trop, mais je ne l'ai pas trouvé si noir que ça et surtout j'avais deviné la solution à des kilomètres et ça a un peu gâché l'ambiance.
Ma chronique

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