Le Masque du Silence, Livre 1

Au vu du résumé, ce roman semblait intéressant. Cette première impression a été confirmée dans l'ensemble, malgré des points négatifs.

Tout d'abord, ce livre commence, et finit, mal.

Au début du livre, l'héroïne, Hélène Esperanza, une jeune fille française en Terminale S, va perdre un être cher. Cette nouvelle va l'anéantir à tel point qu'elle n'acceptera qu'après de nombreux efforts le don que lui a légué sa grand-mère.

Il y a 200 ans, du temps de Napoléon ("le fou", comme le surnomme Hélène — ce personnage n'est aucun des empereurs français), sa famille a été maudite : chaque aïeule devra transmettre son don à une de ses descendantes. Celle-ci obtiendra LA magie et deviendra enchanteresse de niveau 1 (les autres enchanteurs étant des ménagers, n'ayant pas de mèches blanches et que très peu de puissance). Elle devra également subir la cérémonie du masque : on lui apposera un masque blanc sur le visage qui sera censé contenir ses pouvoirs et la rendra muette jusqu'à ce que son âme sœur (ou Prince Charmant comme le qualifie Hélène) le lui retire.
Or, dans la famille, il n'y a pas une mais deux candidates à ce pouvoir : Hélène, qui n'en veut pas car elle ne souhaite pas régner ou être puissante, ainsi que sa cousine Céleste qui veut contrôler le monde et n'hésite pas à manipuler sa famille dans ce but.

Plusieurs personnes seront là pour aider Hélène et la soutenir :
- son premier meilleur ami, garde du corps puis, plus tard, interprète, Fasolasi Firenze, un chat. Il la consolera quand elle en aura besoin et transmettra ses pensées aux autres quand elle sera muette ;
- son petit ami Celestino (alias Tino). Il l'empêchera de perdre son calme et de tout casser autour d'elle avec LA magie ;
- son second meilleur ami, Leopold, et sa meilleure amie, Mathilde, qui l'aideront à ne pas se sentir seule dans l'école de la Société des Enchanteurs (ou SE) ;
- le prince Arthur et la princesse Catherine qui lui apprendront ce qu'ils savent et l'encourageront ;
- son maître d'armes, Anoiraud, qui l'aidera à contrôler LA magie ;
- deux de ses professeurs...

Hélène affirme au lecteur qu'elle n'a que de la malchance, elle semble pourtant bien entourée.

Passons aux points négatifs de ce livre :

- Premièrement, le début est lourd même si la lourdeur, quoique toujours présente, s'atténue par la suite. En effet, on se voit régulièrement abreuvé d'insultes du style "bande de goujats. Le premier qui me sort une remarque, je le bâillonne avec un torchon trempé dans de la sauce piquante extra-forte". De plus, parfois, le lecteur ne pense même pas aux choses qu'elle l'accuse d'avoir songé... Le lecteur n'appréciera guère ce genre de choses, même si le langage parlé ne dérange pas outre mesure. Cependant, ici, l'auteure en fait trop ;

- Cybèle et William, les deux "méchants" de l'histoire. Cybèle est franchement cruelle — voire machiavélique — et essaye d'entraîner un maximum de personnes dans ses combines. William ne vaut guère mieux car il est jaloux d'Hélène.

Pour finir, le roman se termine sur une nouvelle très désagréable, sans pour autant nous laisser sur notre faim. Pour conclure, ce livre n'est pas trop mal, bien que les termes lourds et insultes à outrance refroidissent un peu le lectorat. Force est de constater que l'envie de lire le Tome 2 est bien là.