Rebecca Kean, tome 1

Nouvelle-Angleterre, Burlington... Pas de délinquance, élue la ville la plus paisible des Etats-Unis, bref, un petit havre de paix pour une sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et clandestinement parmi les humains. Malheureusement, en arrivant ici, je me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu'il y avait plus de démons, de vampires, de loups-garous et autres prédateurs que nulle part ailleurs dans ce foutu pays. Mais ça, évidemment, ce n'est pas le genre de renseignements fournis par l'office de tourisme. Maudit soit-il...

Un mot sur l'auteur

Fan inconditionnelle d’urban fantasy, Cassandra O’Donnell est une grande spécialiste de toutes les créatures de l’ombre et de la nuit. Elle nous entraine avec brio sur les traces d’une héroïne à la hauteur d’Anita Blake : Rebecca Kean.

Êtes-vous prêts pour une plongée en apnée ? Il le faudra bien car ce premier volet de la série de Rebecca Kean est à couper le souffle !

Dès le début du livre le style de l’auteure nous capture dans ses filets. Le récit à la première personne et le langage employé sont deux éléments accrocheurs. Hameçon lancé, Rebecca donne le ton d’emblée et nous propulse illico dans son monde fantastique mais cruel.
Bien que nimbée d’une bonne part de romance, l’histoire reste malgré tout axée sur l’intrigue nous donnant un juste équilibre entre ces deux aspects.

Rebecca Kean, sorcière de guerre, Prima de son clan a fui la France pour se réfugier aux États-Unis avec sa fille, où personne ne connait sa véritable nature. Les raisons de cet exil restent sombres en début de récit, mais serons dévoilées petit à petit. Après de multiples déménagements, elle s’installe avec son amie Beth, un loup-garou, à Burlington, Nouvelle Angleterre. Dans cette ville sont concentrés, à l’insu des mortels, une multitude de communautés surnaturelles, comme les vampires, démons, muteurs, chamans, sorcières, etc…

Se pensant à l’abri, Rebecca y enseigne le français à l’université, tout le monde la croyant humaine. Tout se déroule pour le mieux jusqu’à sa rencontre avec le Magister de la région, Raphaël, maître vampire de plus de deux mille cinq cents ans, d’une beauté irréelle, d’une puissance colossale qui se rend compte de ce qu’elle est réellement. Sa nature de sorcière de guerre dangereuse et puissante en devenant une alliée pourrait s’avérer très utile et tout le monde sait que les vampires ne voient que leur propre intérêt ! Son avenir va basculer à compter de ce jour, et le semblant de quiétude acquise fondra comme neige au soleil.

Suite à un meurtre, et plusieurs disparitions dans les différentes communautés, Raphaël, seul détenteur de son secret, convoque Rebecca à une réunion du Directum – haute autorité des créatures surnaturelles composée de l’Alpha des loups-garous, la maîtresse des potions, le maître chaman, le leader des muteurs, le chef du clan des démons ainsi que le Magister. N’appartenant à aucune de ces espèces et donc neutre, elle va accepter leur mission et tenter d’élucider l’affaire des disparus, retrouver ses commanditaires et les supprimer.
Va s’ensuivre une avalanche d’événements, de rencontres en tous genres, plus intéressantes les unes que les autres. Entre un amant, Mark, semi-démon très collant, un protecteur de plusieurs millénaires, Raphaël, très jaloux, des canins, William et Bruce, plutôt possessifs, nous sommes projetés dans cet univers surnaturel avec son lot de lois, de coutumes, de violence, de soumission, de sang… Et Rebecca n’est pas la plus douce parmi ces surprenantes personnalités, elle y est même la plus incontrôlable et dangereuse…

Cassandra O’Donnell surfe à merveille sur la vague des Anita Blake, Mercy Thompson et autres héroïnes de bit-lit. Sa vision de cet univers ne diverge pas énormément de ces consœurs auteures, mais elle a su se démarquer avec la nature et la personnalité de Rebecca. Et il faut tout de même reconnaître que rares sont les premiers tomes aussi grandioses dans ce genre, même les meilleurs n’ont pas aussi bien maîtrisé le récit et l’histoire d’entrée.
La touche personnelle se situe également dans la prise de position par rapport aux déboires amoureux de Rebecca. L’auteure n’a pas peur de lui faire prendre des décisions que d’autres laissent flotter quelques tomes, notre héroïne se questionnant et acceptant la véracité de ses sentiments.

Tous les personnages apporteront leurs pierres à l’édifice, avec leur caractère d’exception, les amis ou ennemis seront intéressants et bien amenés. Nous serons très attachés à Beth, meilleure amie de Rebecca, ainsi qu’à Bruce, loup-garou sympathique, affectueux qui va se prendre d’affection pour ces dames. Bien entendu l’énigmatique Raphaël sera très présent mais devra se positionner vis-à-vis de Mark, le séduisant semi-démon.
Notre héroïne sera amenée à entrer dans les différentes communautés et se verra confrontée à leurs lois, la mettant souvent dans des situations plutôt ambiguës laissant présager une suite juteuse pour les tomes à venir...

Pour clore cet avis, vous ne pouvez tout simplement pas faire l’impasse sur cette série. Ne pas lire l’histoire de Rebecca Kean serait sacrilège pour les amoureux du genre bit-lit.

Rebecca Kean est une sorcière de guerre et elle est traquée. Pour échapper à ses poursuivants elle se terre dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre, Burlington. Malheureusement pour elle, c’est l’une des villes ayant un taux de non-humains parmi les plus importants du pays dans sa population… Et bien entendu, la chance ne l’aide pas trop. Un soir par hasard, elle tombe sur un vampire, mais pas n’importe lequel : il s’agit du vampire qui gère la région et il est extrêmement intéressé par Rebecca et ses pouvoirs ! De plus, comble de malchance, une série de disparitions suspectes a eu lieu dans la communauté surnaturelle de la région, Rebecca est donc réquisitionnée pour enquêter.

Bien loin des héroïnes habituelles, Rebecca est non seulement une jeune femme dynamique au tempérament de feu et éprise d’indépendance, mais c’est aussi une maman. Et oui, elle a une ravissante petite fille de 9 ans. Tout cela en fait une héroïne des plus atypiques et dans laquelle, il est encore plus facile de se retrouver. Elle gère tout à la fois : les problèmes magiques (ne pas se faire repérer par ceux et celles qui la pourchassent, empêcher sa fille de faire des bêtises avec ses nouveaux pouvoirs), les problèmes personnels (et oui c’est dur la vie de mère célibataire, surtout quand après 10 ans d’abstinence elle se retrouve courtisée par plusieurs mâles beaux à tomber) et en plus elle se retrouve avec une enquête à mener avec, cerise sur le gâteau, son travail à gérer (et oui elle travaille en plus, il faut bien payer les factures !). Bref sa vie est loin d’être une sinécure.
Mais les autres personnages du livre sont tout aussi passionnants. L’auteur a fait de l’excellent travail sur chacun d’eux, autant dans la diversité des caractères que dans la complexité des relations entre eux. J’avoue mon petit coup de cœur pour les passages fugaces et suggérés entre Raphael et Leonora.

Du côté de l’enquête, là aussi, le résultat est impeccable. Pleine de rebondissements, de suspens et de tensions insoutenables, Cassandra O’donnell ne ménage pas ses lecteurs et c’est avec plaisir que nous nous laissons happer par son intrigue.

Vous l’aurez compris, Traquée est une véritable petite merveille qu’il vous sera difficile de poser. Une fois fini, il faut malheureusement attendre la sortie du prochain tome et l’attente sera longue, bien trop longue à votre goût !

Cassandra O’Donnell s’essaye à la bit-lit, et réussi haut la main avec ce premier tome. C’est certainement la série la plus prometteuse, selon moi, de cette année !

Rebecca est une sorcière de guerre, une Vikaris, dont le sombre passé l’a forcée à quitter son pays natal, la France, pour les États-Unis. Installée dans une petite ville du Vermont, elle s’occupe de sa fille, Léonora et de son travail. Toutefois, son quotidien va se trouver chamboulé par des disparitions auprès des différentes communautés surnaturelles. Le Directum, conseil réunissant les clans de chaque espèce (loups-garous, mutants, démons et vampires), la nomme Assayim, l’exécuteur officiel.
De disparitions en meurtres, Rebecca va devoir traquer les monstres qui s’en prennent aux innocents et entre son caractère de guerre et ceux de ces ennemis comme de ses alliés, la partie est loin d’être gagnée…

Rebecca est un personnage au caractère fort et elle n’a pas froid aux yeux. Son éducation de sorcière de guerre en fait un être implacable, mais l’amour de sa fille et de sa meilleure amie Beth diluent ce trait pour la rendre plus juste et plus sensible. Contrairement à son clan et ses anciennes habitudes, la sorcière n’est plus seulement une arme de guerre massivement destructrice. De la trempe de la célèbre Anita Blake, Rebecca se retrouve dans le rôle de la tortionnaire lorsque cela est nécessaire, puis dans celui la jeune femme en détresse, dans celui de l’enquêteuse qui fait face au danger, mais aussi dans celui de l’amoureuse… C’est une jeune femme attachante mais qui montre bien que les aléas de la vie ne l’ont pas épargnée.

Beth est la meilleure amie de Rebecca. Loup-garou de naissance, elle tient le poste de Raani au sein de sa meute, elle est le second de l’Alpha, et s’occupe de Léonora lorsque la sorcière ne peut pas le faire. Amie fidèle depuis de nombreuses années, elle est attachante et apporte à l’histoire cette touche d’amitié qui est fondamentale. Les loups-garous vont se montrer des personnages de confiance : ainsi Beth ou encore Bruce, vont tenter de sauver la mère et sa fille.

Les personnages masculins sont nombreux et beaucoup se soucient du bien-être de la sorcière. Ainsi nous retrouvons le semi-démon, Mark, horripilant et très collant, mais aussi Baetan, le démon qui charge Mark de protéger Rebecca. L'Alpha des loups-garous devient un homme sur lequel on peut compter et enfin Raphaël, le vampire vieux de deux mille cinq cent ans, qui revit lorsque Rebecca est à ses côtés, se sentant comme un jeune adolescent amoureux. Ce dernier personnage est plutôt énigmatique et il présente un passé mouvementé. Guerrier sanguinaire, face à la jeune femme, nous ne retrouvons qu’un homme transit d’amour qui fera tout pour la sauver. Les deux faces d’un même personnage se côtoient chez Raphaël.

Cassandra O’Donnell sait nous faire vivre l’aventure comme si nous y étions ! Le ton employé ici et le récit à la première personne donnent au texte un aspect agréable. La foule de créatures surnaturelles qui entoure Rebecca va l’aider à briser sa solitude étudiée et va la propulser au-devant de la scène, à ses risques et périls. De nombreuses amitiés vont naître, rapprochant les différents clans, qui étaient en guerre peu de temps auparavant. Dans la vague des aventures d’Anita Blake ou de Mercy Thompson, ce premier opus est magnifiquement réussi et l’auteur comble toutes nos attentes !